Accompagner les politiques publiques et les acteurs du territoire
Depuis l’origine avec le soutien de l’État, des collectivités territoriales et des partenaires privés, les Conservatoires d’Espaces Naturels sont devenus des gestionnaires reconnus pour la pertinence de leur action construite sur la concertation, et des référents pour leur expertise scientifique et technique.
Ils tissent des relations partenariales et complémentaires avec l’ensemble des acteurs de la biodiversité dans l’animation de projets de territoire, avec les autres gestionnaires de milieux naturels.
Ils accompagnent également la mise en œuvre de politiques contractuelles : principaux acteurs privés de la mise en œuvre de NATURA 2000 en France, impliqués depuis longtemps dans la création de corridors écologiques…
L'action des Conservatoires d'espaces s’appuie sur une approche concertée, au plus près des enjeux environnementaux, sociaux et économiques des territoires.
Leur atout : pouvoir conventionner avec l’ensemble des acteurs concernés (du propriétaire privé jusqu’aux Ministères) pour que la biodiversité soit prise en compte et préservée, et pour assurer la mise en place de pratiques de gestion durable des territoires.
A ce titre, les Conservatoires sont des acteurs du développement des territoires et de la mise en œuvre des politiques publiques environnementales, depuis la parcelle jusqu’à l’échelon national, en couvrant notamment les échelles communales, départementales et régionales.
Pour en savoir plus: Qui sont les Conservatoires d'espaces naturels?
Le Conservatoire d'espaces naturels de Loir-et-Cher accompagne la Base aérienne de Romorantin-Pruniers dans le cadre du programme LIFE NaturArmy:
Le LIFE NaturArmy s’inscrit dans le prolongement de l’expérimentation conduite au niveau local dans le cadre du programme LIFE Défense Nature 2Mil. Ce nouveau programme prévoit une montée en puissance de l’action du ministère des Armées en faveur de la biodiversité.
Piloté par le MINARM avec le réseau des Conservatoires d’espaces naturels, ce projet a pour ambition d’améliorer l’état de conservation des espèces et des habitats qui ont justifié le classement Natura 2000 des sites militaires.
Le Conservatoire d’espaces naturels de Loir-et-Cher accompagne la base aérienne de Romorantin dans le cadre de ce programme.
Pour plus d'informations sur le LIFE NaturArmy: Armée et biodiversité et sur le site: Base aérienne BA273


Le Conservatoire d'espaces naturels de Loir-et-Cher co-anime le site Natura 2000 à Thoré-la-Rochette:
Depuis 2012, le Conservatoire co-anime, au côté de Perche Nature, le site Natura 2000 des « Coteaux riches en Chiroptères des environs de Montoire-sur-le Loir ». Ce site présente à la fois des enjeux forts de conservation de pelouses marnicoles hébergeant une diversité exceptionnelle d’orchidées ainsi que des enjeux importants de préservation des cavités d’hivernation des chauve-souris sur les communes de Trôo et de Montoire sur le Loir. Le travail d’animation du Conservatoire s’axe sur la préservation des pelouses marnicoles avec la sensibilisation des propriétaires et la mise en œuvre de chantiers participatifs ou de partenariats écologiques pour la restauration et le maintien de ces habitats. Il a notamment conclu une convention de partenariat avec RTE pour la gestion adapté des actions d’entretien sous l’emprise de la ligne haute tension.
Pour plus d’informations sur le site : La pelouse de Bois Loiseau
Il est indispensable de connaître et prendre conscience de l'évolution et de la vulnérabilité des habitats et de leurs espèces avant d'envisager leur protection ou leur gestion. Pour actualiser les connaissances sur les enjeux liés à la préservation de la biodiversité, le Conservatoire agit en étroite collaboration avec le réseau naturaliste départemental et régional. Ces échanges lui permettent d'orienter ses actions vers des objectifs de conservation prioritaires.
C'est l'objectif de chaque conservatoire dont celui de Loir-et-Cher qui utilise pour cela les outils de maîtrise du foncier (acquisition, bail emphytéotique, location ou convention passées avec des propriétaires publics ou privés). Ces moyens assurent aujourd'hui la préservation sur le long terme d'une trentaine de sites représentant environ 300 ha, parmi lesquels d'anciennes carrières représentatives de la géologie du Loir-et-Cher mais aussi des marais, des pelouses sèches, des forêts alluviales, des espèces emblématiques comme l'Outarde canepetière ou le discret crapaud Sonneur à ventre jaune.
La biodiversité de notre département est aujourd'hui étroitement liée aux activités humaines et à leur dynamique. La richesse naturelle de certains sites est bien souvent la résultante de pratiques traditionnelles qui ont abouti à un équilibre durable avec la fonctionnalité écologique du milieu. L'abandon progressif de certaines de ces activités entraîne une reprise rapide de dynamiques naturelles conduisant le plus souvent au boisement. Les espèces animales et végétales liées aux espaces ouverts tendent alors à disparaître.
La méconnaissance de la nature est bien souvent la cause de son appauvrissement. L'implication de tous est une question citoyenne qui détermine la place qu'occupe nos paysages et notre environnement dans notre quotidien.
Depuis plus de trente ans, l'engagement des Conservatoires en faveur des espaces naturels s'appuie d'abord sur la maîtrise foncière. Ce mode d'action, aussi performant soit-il, a cependant ses limites. Maîtriser le foncier n'est pas toujours envisageable et certaines espèces, devenues très rares et présentes ponctuellement, sont souvent dépendantes des activités agricoles. Dès lors d'autres solutions sont possibles pour les préserver durablement. A cet effet, le Conservatoire a décidé en 2005 de conforter ses actions foncières par un plan de conservation de la flore la plus menacée de disparition. Ce plan concerne les espèces qui se sont raréfiées dans notre département au cours des 120 dernières années.
Espèce indigène, le peuplier noir (Populus nigra) possède des caractéristiques naturelles : résistance aux maladies et parasites (il n'est pas affecté par le gui), qui en font une essence bien adaptée à son milieu que les paysans avaient abondamment conduite en têtard. Aujourd'hui son patrimoine génétique est de plus en plus altéré par une hybridation avec d'autres peupliers.

