A fond dans les champignons du Fouzon !
Mercredi 22 octobre 2014- Cueillette au coeur des prairies
On sous-estime souvent l’importance des champignons dans l’équilibre des milieux. Pièce fondamentale du cycle de la matière ils accompagnent et aident les végétaux à mieux assimiler les éléments minéraux du sol et jouent un rôle primordial dans la décomposition de la matière organique.
Mercredi 22 octobre dernier, le Conservatoire et la Société d’histoire naturelle ont proposé une sortie découverte des champignons dans les Prairies du Fouzon.
83 personnes sont au rendez-vous, certaines munies de leur panier en osier et prêtes à s’intéresser à tout ce qui ressemble de près ou de loin à un champignon. Après quelques consignes élémentaires dispensées par notre ami et guide Maurice Michaud, notamment l’importance de cueillir le champignon en prenant bien soin de conserver le pied intact, pour faciliter sa détermination, les cueilleurs partent en direction des prairies et des bosquets, l’œil attentif à la diversité des formes qui s’offrent à eux.
Après une bonne heure de cueillette, les participants gagnent le point de rendez-vous symboliquement situé au cœur du « pré bigot » là où le chantier d’automne « J’agis pour les prairies » s’était déroulé deux semaines avant. Chacun a pris soin de ne récolter que quelques spécimens des champignons rencontrés au cours de la balade. Maurice Michaud propose de les étaler sur une table en regroupant ceux qui se ressemblent: les champignons ont-ils des « tubes » ou des « lamelles » ? Ont-ils des spores de la même couleur ? Le pied présente-t-il un anneau ou non ? Poussent-ils sur du bois mort ou sur le sol?
Une fois le tri effectué, le livre des savoirs s’ouvre en la personne de notre guide, qui, un à un, donne un nom à chaque espèce, avec les précautions d’usage: « Celui-ci ne se mange qu’une seule fois ! » c’est la « Galère marginée » qui est une « Galère » mortelle ! Celui-là ressemble beaucoup au rosé des prés : c’est l’Agaric jaunissant car son chapeau et son pied jaunissent au contact de l’ongle. Cela permet de le différencier facilement et de nous avertir que si nous le consommons la nuit risque d’être mouvementée !
En tout 57 espèces sont identifiées, ce qui enrichit considérablement la connaissance fongique des prairies du Fouzon et permet de noter la présence d’espèces rares comme Daldinia concentrica , champignon mentionné comme EN (En danger) dans la liste rouge régionale. Merci aux participants pour leur contribution !
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