Bénévoles engagés pour préserver la nature
NR Dimanche du 25/02/2018

La NR 25 02 2018 2Le Conservatoire d’espaces naturels organise plusieurs chantiers pour lesquels il sollicite ses bénévoles, soucieux de préserver l’environnement. Reportage.
Alors que le thermomètre affiche -1 °C, Agnès De Freitas, munie de gants, arrache avec une force certaine les ronces qui envahissent la prairie du Plessis située à l’entrée de Fontaines-en-Sologne. Cette retraitée, adhérente de l’association du Conservatoire d’espaces naturels « depuis trois-quatre ans »,« donne un peu de [son] temps pour entretenir » la nature qu’elle « aime tant photographier ».

 

L’association, qui fait appel aux bénévoles pour entretenir quelques-uns des « quarante sites » qu’elle gère dans le département, est très claire : les chantiers comme celui de ce samedi 24 février « s’adressent à tous, chacun vient avec ses possibilités physiques et sa bonne volonté ».
Gagnant-gagnantPendant l’automne et l’hiver, détaille Cécile Legrand, il s’agit « de se débarrasser des ligneux et des ronces qui colonisent la prairie pour préserver les différentes espèces d’orchidées » qui bientôt refleuriront. « Cette prairie appartient à un particulier avec lequel le Conservatoire a une convention de gestion », poursuit cette dernière.« Le propriétaire s’engage à laisser la prairie telle quelle, avec des espèces patrimoniales, et nous, en retour, on finance l’entretien ». Le Conservatoire d’espaces naturels, qui ne peut mener seul toutes les actions d’entretien sur cette prairie du Plessis, est notamment épaulé par un agriculteur du coin, bénévole lui aussi, qui « fauche » l’herbe et qui, en échange, « bénéficie du foin pour ses bêtes ». Une sorte de partenariat gagnant-gagnant.
Au printemps, quand les orchidées fleuriront, les salariés du Conservatoire d’espaces naturels reviendront à Fontaines-en-Sologne et réaliseront des inventaires. Déjà, Cécile Legrand a-t-elle noté qu’il y a « quatre-vingt-dix-huit espèces de flore différentes sur cette prairie », mais les comptages concernant la faune n’ont pas encore été effectués. D’autres « travaux » viendront, annonce la chargée de gestion, qui évoque une « recharge granulométrique » du ruisseau qui longe la prairie, qui consiste, expose-t-elle en termes simples, à « remettre des pierres dans le ruisseau pour recréer des méandres et faire remonter le niveau de l’eau ». Peut-être le Conservatoire d’espaces naturels, toujours en quête de bénévoles, pourra-t-il encore compter sur le précieux coup de main de Michèle François, soucieuse, elle aussi « de préserver la nature ».

 

Conservatoire des espaces naturels du Loir-et-Cher